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La formation de la conception de ‘nation’ en Chine au tournant du XXe siècle

Dans le cadre des “Séminaires de l’EFEO Paris”, conférence de Park Sang-soo (maître de conférences au Département d’histoire et membre de l’Asiatic Research Institute de la Korea University) sur le thème : « La formation de la conception de ‘nation’ en Chine au tournant du XXe siècle »

  • lundi 16 décembre de 11h00 à 12h30 à la Maison de l’Asie (salon du 1er étage) – 22, avenue du Président Wilson – 75116 Paris. M° Iéna (ligne 9) ou Trocadéro (lignes 6/9).

« L’objectif de cet exposé est de poursuivre la réception et l’appropriation de la conception de « nation » en Chine au tournant du 20e siècle, en se focalisant sur les travaux de Johann Kaspar Bluntschli (1808-1881), Liang Qichao et Wang Jingwei. Selon l’analyse, au cours du déclin du culturalisme identitaire chinois traditionnel à l’époque, les élites intellectuelles et politiques chinoises introduisirent et s’approprièrent la conception de la nation de façons différentes tout en se référant aux notions de « nation », « Volk »  et «Staat » développées par Bluntschli. Alors que le « guojia zhuyi » (國 家主義 étatisme) et le « da minzuzhuyi » (大民族主義 nationalisme globalisant), discours avancés par Liang, ont mis l’accent sur la construction d’une nation (guomin 國 民) englobant toutes les ethnies de l’empire en s’appuyant sur la notion de « Volk » de Bluntschli, le discours de « minzu de guomin (民 族的國民 nation ethnique) de Wang a exigé la nécessité de la construction d’une nation chinoise basée sur l’identité ethnique des Hans. Tandis que ces deux approches différentes peuvent se caractériser respectivement par le nationalisme étatique et le nationalisme ethnique, elles portent dès le début un trait commun qui est un étatisme fort. Liang comme représentant des réformistes démontre une tendance à exclure la pensée de la souveraineté civique en insistant sur l’indisponibilité du rôle de l’État pour la formation de la nation. Wang, comme les autres révolutionnaires, n’accepte pas la possibilité d’établir immédiatement le système démocratique en Chine en avançant une « démocratie guidée » par l’état révolutionnaire. Cet étatisme dans la conception de la nation chinoise restera puissant jusqu’à nos jours. »

Renseignements : vincent.paillusson@efeo.net

 

Monique Abud

Monique Abud

Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine, EHESS, Paris, France

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OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Monique Abud (2 décembre 2013). La formation de la conception de ‘nation’ en Chine au tournant du XXe siècle. ChinElectrodoc. Consulté le 11 novembre 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/mqg1


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