Kenneth Pomeranz et les avantages du colonialisme
Stanziani, Alessandro. Kenneth Pomeranz et les avantages du colonialisme. 40ans.ehess.fr. 40 ans/40 livres, 8 mai 2015, consulté le 12 mai 2015. URL : http://40ans.ehess.fr/2015/05/08/kenneth-pomeranz-et-les-avantages-du-colonialisme/
Le succès de The Great Divergence pose en soi une question intéressante : cet ouvrage s’appuie sur des travaux publiés auparavant par Bin Wong et Li Bozhong qui avançaient des thèses semblables (1). Le succès de Pomeranz a bénéficié non seulement d’un titre formidablement alléchant mais encore d’une conjoncture politique et intellectuelle très particulière : l’essor majeur de la Chine et les inquiétudes occidentales après l’enthousiasme initial et, sur cette base, le vif intérêt des économistes et des politistes pour l’histoire économique chinoise. Il est tout à fait significatif que The Great Divergence ait été propulsée dans les débats internationaux par un groupe d’histoire économique globale pilotée à la London School of Economics par Patrick O’Brien, un des meilleurs historiens économistes des dernières décennies. O’ Brien a organisé des débats autour du livre moins pour soutenir ses thèses principales que pour les critiquer. Le résultat en aura été un débat impliquant une bonne partie de la communauté scientifique internationale et dans plusieurs domaines. Pour quelles raisons ?
- The Great Divergence: China, Europe, and the Making of the Modern World Economy (Princeton University Press, 2000)
- Une grande divergence : la Chine, l’Europe et la construction de l’économie mondiale
Ces deux ouvrages sont disponibles à la bibliothèque de la Maison de l’Asie (fonds CECMC)
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Monique Abud (12 mai 2015). Kenneth Pomeranz et les avantages du colonialisme. ChinElectrodoc. Consulté le 5 novembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/mqox